Entraînement aux 3 pignons

Dimanche 22 mai – 7H30 – J’ouvre un œil

Un coup d’œil par la fenêtre, hmm, je vais me recoucher ? Pour me rassurer je regarde la météo sur mon tel, ok, va pleuvoir toute la journée. Tant pis, j’y vais.

Café, tartines, j’essaie mes nouvelles Asics Trabucco 4, et zut j’ai un doute je crois qu’elles sont trop grandes, je les prends pas. C’est donc les chaussures de route qui vont officier, les pauvres.

Un coup d’œil par la fenêtre, tiens il ne pleut plus.

Derniers préparatifs, sac à dos, poche à eau, 2 barres, veste, casquette, et le reste. 10 minutes plus tard j’ouvre la porte, il pleut des cordes…

Contact, le moteur s’ébroue, essuie-glaces avant arrière, direction la forêt des 3 pignons, tout proche de Fontainebleau, pour une séance longue dénivelé fartlek mumuse dans les rochers.

Quand j’arrive la pluie s’est calmée, presque arrêtée, chouette ça va être cool, j’ai hâte de démarrer. Je salue quelques dingots comme moi qui démarrent aussi et je m’élance, habillé d’une très légère veste coupe vent sans manche. Les 1ers rochers arrivent vite, de petites grimpettes en petites grimpettes, le corps s’échauffe et c’est assez agréable de courir dans ce mélange de roches et d’aiguilles de pins. Les montées et les descentes sont toutefois délicates car ça glisse beaucoup, tout est trempé, et glisser sur un rocher peut avoir des conséquences fâcheuses.

L’ambiance :

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Je ne le sais pas encore mais je fais bien de profiter au maximum de ces 2 premières heures relativement « sèches ». La pluie commence alors à retomber et si elle est assez modérée pendant 40 minutes, elle devient très forte ensuite et c’est à partir de ce moment là que tous les promeneurs et coureurs ont commencé à prendre cher.

Pour ma part je me trouve à la jonction qui permet d’entamer une 2ème boucle pour rallonger le parcours, j’enfile ma veste étanche et me décide à rallonger.

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Avec déjà 900 mètres D+ dans les pattes, je m’engage donc dans cette 2ème boucle que je n’ai jamais faite, le sentier est assez roulant et cela permet de changer un peu d’allure, les heures précédentes ayant été passées à monter, descendre, sauter, chercher son chemin. C’est donc assez agréable d’allonger un peu la foulée, ça détend.

La pluie se renforce encore et le chemin se transforme petit à petit en ruisseau. Ce n’est pas compliqué il suffit de suivre l’eau. Sauf qu’évidemment, je n’ai plus rien de sec, et mes pieds-chaussettes-chaussures ne font plus qu’un !

A la moitié de la boucle, je commence à prendre espoir quand, dans un chemin montant, je me trouve stoppé net par une branche. Je ne l’avais pas vue à cause de ma casquette et mon nez est venu se fracasser dessus. Juste comme il faut. Je me retrouve au sol, un peu sonné, ça ne saigne pas mais bouuh ça fait mal. Je fais une pause 5 minutes pour reprendre mes esprits et me lance à nouveau. C’est devenu carrément la galère, je cours directement dans le fameux ruisseau qui a bien grandi mais ma montre est formelle, je me rapproche de plus en plus de la fin de cette boucle. Je recommence donc à positiver.

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Quelques dizaines de minutes et d’acrobaties plus tard, me revoilà à ma jonction. Cette boucle supplémentaire m’aura coûté 8km, 1H20 et une belle bosse sur le pif !

Je regarde un peu le paysage et vois une croix au loin. Je me souviens que je dois passer à cette croix, elle est plus loin que ce que je pensais, moi qui croyais être presque arrivé.

Je me lance donc dans un dédale rocailleux, ça passe un peu juste mais ça passe et c’est à nouveau une succession de montées et de descentes qu’il faudra franchir avant d’arriver à la fameuse croix.

La croix de loin :

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La croix de près :

 

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Symbolise l’endroit où ont été parachutées les 1ères armes de résistance le 22 Juin 1943

Après cette petite pause culturelle, je reprends ma route et me dis qu’il est grand temps que j’arrive. La fatigue commence à se faire ressentir, la pose du pied moins précise, je trébuche et je glisse sur les rochers, c’est pas le moment de se tordre un truc. Je redouble donc d’attention, ralentis un peu et finis par rejoindre le chemin du fond de forêt, et c’est bien agréable de courir sur le sable et les épines pendant quelques minutes avant de terminer la séance.

Au final, la sortie aura été de 4H42 pour 26 km et tout à fait humide puisque j’ai été obligé de conduire en slip pour ne pas attraper froid en rentrant !

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Les détails techniques : https://connect.garmin.com/modern/activity/1179310134

Et pour ceux qui ont eu le courage d’aller au bout, une petite vidéo-résumé : 

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